BENOÎT FLAHAULT VISE LE PODIUM

Jeudi 22 janvier – Indicateur 2009

A la finale du championnat de France des desserts 2009, le 26 mars au Touquet Benoît FLAHAULT vise le podium. 

La troisième année sera finalement la bonne pour le cuisinier Benoît FLAHAULT. Après deux échecs connus en janvier 2006 et 2007, le Godewaersveldois a décroché son ticket pour la finale du championnat de France de desserts 2009, à l’issue de la finale régionale du 9 janvier qui s’est déroulée au lycée Ile Jeanty à Dunkerque. Une véritable consécration pour ce cuisinier tout juste âgé de 33 ans.

Sélection intraitable : Les concours, Benoît FLAHAULT les connaît. Au début de sa carrière, c’était difficile. « C’est clair, vous prenez des claques les dix premières années, avoue-t-il. Mais pour évoluer, il n’y a rien de tel ». Du temps, il en investit quand le jeu en vaut la chandelle. Pour ce championnat de France des desserts, Benoît aura passé en tout huit mois d’investigation, de préparation.

pour participer à ce concours, tout pâtissier ou tout cuisinier doit renvoyer un dossier pour fin novembre. Il doit imaginer un dessert à l’assiette de restaurant, réalisable pour dix personnes en trois heures, le tout en mettant en avant un produit de sa région. Pour Benoît FLAHAULT, ce sera la Bêtise de Cambrai glacée au coeur caramel, croustillant à la mousse de verveine sur un pétillant au spéculos.

Les meilleurs dossiers sont sélectionnés à Paris, et les professionnels sont ensuite contactés pour passer les demi-finales (aussi appelées finales régionales). Le 9 janvier, ils étaient six (dont quatre « étoilés ») à être venus à Dunkerque et à avoir défendu leurs couleurs. Ils devaient prouver que leur dessert démontré dans leur dossier était bel et bien réalisable. Pendant que les pâtissiers ou cuisiniers s’exerçaient en cuisine un premier jury – présidé par David WESMAEL, champion du monde de pâtisserie – attribuait ou non des points techniques, d’hygiène, etc. Ensuite, un deuxième jury dégustait de façon anonyme les desserts. « j’étais assez serein car j’avais bossé comme un malade, commente Benoît FLAHAULT? J’avais fait un concours blanc deux jours avant, avec des professionnels. Là, j’ai fait des erreurs qui m’ont permis de me corriger« .

Il est aux alentours de 18 heures lorsque le verdict tombe. Le Godewaersveldois termine premier. Il ira enfin en finale de ce championnat de France des desserts, 35ème édition. « Le podium, je m’en doutais, confie-t-il. Mais j’en pouvais plus de la troisième place (en janvier 2007, ndlr). Si j’étais venu à Dunkerque, c’était pour gagner. Dans ma tête, c’était premier ou rien« . Car il avait fait de cette finale son objectif numéro 1 de cette année. « Depuis le temps que j’essayais de l’avoir… »

Au Touquet, le 26 mars : Cette finale, prévue au Touquet le 26 mars pour les professionnels (et le 25 pour les élèves de lycée hôtelier, même principe que les « Grands », « je vais la préparer le plus sérieusement possible« , certifie le Godewaersveldois. Il va commencer à s’entraîner début février, et « je ne vais pas arrêter jusqu’en mars« . Contrairement aux demi-finales, Benoît vise le podium, ce qui derait déjà une belle performance en soi pour ce cuisinier, qui n’est pas pâtissier. Cette différence a des avantages mais aussi des inconvénients. « Les cuisiniers arrivent à rationnaliser ce qui a dans le panier. En revanche, je vais affronter des chefs pâtissier de renoms ! » Sept en tout…

Pendant trois heures, il devra reproduire le dessert des demi-finales, avant de s’occuper du panier surprise, contenant des ingrédients qui doivent lui servir à réaliser un deuxième dessert à l’assiette pour huit personnes. Un maximum de produits devra être utilisé. « Il paraît que cela est assez déstabilisant« , déclare-t-il. L’épreuve débutera à 7 heures du matin.

« Là, je suis encore sur le coup de la qualification. Je ne réalise pas encore, c’est tout frais. Mais ça va stresser les deux dernières semaines, l’angoisse va arriver et c’est pour cela qu’avec mes amis professionnels, je vais travailler cette finale. Car il n’y a que quand on bosse qu’on y arrive », affirme-t-il. (Thomas Pruvost)



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